Le groupe Barrière, le leader des casinos français, projette de déposer une candidature afin d’implanter un club de jeux à Paris. L’ouverture sera prévue au cours de l’été sur les Champs-Élysées en respectant les normes établies par le ministère de l’Intérieur.
Généralement, les casinos sont formellement interdits depuis les années 1920 dans la métropole, précisément dans un rayon de 100 km autour de Paris. Cette décision résulte d’un débat privilégiant la lutte contre les troubles à l’ordre public et les activités illégales dans le secteur des jeux d’argent. À l’exception de l’établissement d’Enghien-les-Bains, aucune infrastructure de ce genre n’a été autorisée. Mais depuis le 1er janvier 2018, cela devra bientôt changer avec le vote d’une nouvelle loi stipulant l’autorisation des clubs de jeux dans la capitale selon la réglementation en vigueur. Ces derniers remplaceront les cercles de jeux qui ont quasiment tous disparu à cause des affaires judiciaires reliées au blanchiment des fonds et fraude fiscale. La seule en activité demeure le Clichy Montmartre.
D’après la législation, ces nouveaux clubs de jeux ont l’obligation de suivre les règles à la lettre en excluant toutes formes de jeux de table comme le blackjack, la roulette ou encore les machines à sous. Une première contrainte puisque ces options de divertissement sont des plus lucratives pour les casinotiers. Les bandits manchots, par exemple, génèrent jusqu’à 90 % des recettes.
Le groupe Barrière vient d’annoncer que son dossier sera déposé prochainement. Par ailleurs, la marque a choisi un emplacement spécifique, au premier étage du 104, avenue des Champs-Élysées, en face de l’Hôtel Barrière Le Fouquet’s Paris. L’installation devrait être finalisée cet été sous réserve de l’obtention de la licence et des autorisations de travaux d’aménagement. Il faut savoir que la firme renferme à son actif, 34 casinos éparpillés sur le territoire dont 6 à l’étranger, 18 hôtels et plus de 120 restaurants. Avec 7 000 salariés environ, son chiffre d’affaires atteint les 1,16 milliard d’euros en octobre 2016.
L’engouement des clubs de jeux à Paris attire également l’attention de grands noms comme Partouche. Le numéro deux du marché veut profiter de cette opportunité en tenant compte des risques encourus sur le modèle économique. Deux autres acteurs, les groupes Raineau et Tranchant, ont déjà déposé leur demande pour ouvrir un établissement dans la ville.
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