La tradition dans les lotos de campagne a évolué au fil du temps. Si auparavant, les gagnants rentraient avec des paniers garnis, de bons produits régionaux, aujourd’hui tout cela s’est transformé en bons d’achat dans de grands magasins. Mais très récemment, un changement, toujours au niveau de ces gains, a été constaté. Dans certains cantons, comme à Fribourg, des gains en cash ont été autorisés. Mais tout le monde n’est pas de l’avis et des cantons comme Vaud refuse encore de s’y mettre.
Adieu les paniers garnis et bonjour le cash
Dans le canton de Fribourg, les organisateurs de lotos de campagne ont obtenu l’autorisation nécessaire pour pouvoir offrir des lots en argent liquide. Si la tradition était d’offrir des paniers garnis puis des bons d’achat, aujourd’hui le cash pourrait faire partie de ces lots. Mais cette pratique ne fait pas l’unanimité. C’est le cas par exemple dans le canton de Vaud.
Certains organisateurs dans cette localité craignent une augmentation de la dépendance. Dans le cas de Broye, dans le Vaud certains organisateurs se sont également plaints du fait que certains joueurs ont décidé de faire le déplacement à Fribourg. Le cash est un lot plus attractif pour eux. Pour remédier à cette situation, un député a réagi. Il s’agit de Philippe Cornamusaz, un député libéral-radical et municipal à Trey, à Broye. Il effectué une requête auprès du Conseil d’État.
Il veut que ce dernier revoie la règlementation du canton sur les lotos et les tombolas, et la loterie. D’après lui, il n’est pas question de supprimer les gains en nature et les bons d’achat. Son objectif est de permettre aux organisateurs d’offrir des lots en argent réel pour apporter plus de dynamisme au secteur. Il a notamment souligné que les organisateurs de Fribourg ont un argument solide dans leur publicité pour attirer de la clientèle.
Les organisateurs vaudois ne sont pas tellement contre
Pour les organisateurs, avec ou sans argent réel dans les lots, ce n’est pas réellement un vrai problème. Pour le président de la Société des pêcheurs en rivière d’Yvonand, Frédy Steinmann, c’est une alternative intéressante de pouvoir proposer des prix en espèces. Sa société organise le loto annuel le vendredi soir, non loin de Fribourg. Il a précisé qu’aucun joueur n’a encore fait des remarques sur les lots. La société compte environ 300 à 500 personnes pour chaque cession.
Il y a en outre des joueurs du canton voisin qui autorise déjà ce genre de pratique. Toutefois, la question de la dépendance a été aussi relevée par un spécialiste. Il s’agit d’un médecin associé au CHUV et responsable du Centre du jeu excessif, Simon Olivier. Le loto n’est pas spécifiquement un facteur qui engrangerait une dépendance, les jeux de casinos sont les plus pointés du doigt. D’après lui, proposer des lots en espèces peut susciter l’engouement vers d’autres types de jeux d’argent dont le risque d’addiction est plus élevé.
Pour la police cantonale du commerce dans le Vaud, les organisateurs peuvent déjà s’y lancer. Effectivement, dans le cadre de la loi, ces divers concours sont classés dans la catégorie de la loterie. Une autorisation auprès du Canton est toutefois indispensable. Pour le loto, la demande s’effectue au niveau de la Commune.
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