Cette application a été conçue pour prévenir l’addiction au jeu. Grâce à ce logiciel, les joueurs compulsifs arrivent à gérer leur consommation de jeu. C’est une première dans ce secteur, d’autant plus qu’environ 1 sur 5 Romands est accro au jeu.
Initiative des cantons romands
Oui, il s’agit de l’application Jeu-contrôle, dont le but est d’aider les joueurs à sortir de leur addiction au jeu. Cette application a été lancée par les cantons romands, plus précisément par le Programme intercantonal de lutte contre la dépendance au jeu. Elle est compatible avec tous les smartphones.
Ce dispositif s’appuie sur l’auto-observation du joueur. C’est le joueur lui-même qui est incité à faire des efforts pour gérer sa consommation en observant ses propres comportements. L’application n’est donc qu’un outil d’aide.
D’après le communiqué de la Conférence latine des affaires sanitaires et sociales (Class), l’application Jeu-contrôle ne va pas blâmer le joueur dépendant au jeu, non. Elle va plutôt lui venir en aide pour qu’il puisse affronter le problème et maîtriser son activité de jeux.
Dans le même optique, le site jeu-contrôle.ch a également été mis en service afin d’assister les joueurs pathologiques.
Des conseillers par téléphone disponibles à toute heure
Dans le cadre de l’utilisation de l’application Jeu-contrôle, le joueur doit préciser le temps et le budget qu’il va affecter aux jeux d’argent avant de commencer sa séance. Pour savoir où il en est dans sa consommation, le joueur peut ensuite consulter son carnet de bord. Les statistiques lui permettent en revanche d’étudier son évolution sur sa démarche anti-dépendance.
En outre, le Programme de lutte contre la dépendance au jeu a également mis en place des conseillers joignables par téléphone à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Le joueur addict peut donc demander des conseils d’un professionnel quand il le veut.
Selon la Class, l’application Jeu-contrôle est plus efficace si le joueur l’utilise en complément d’une démarche thérapeutique prescrite par un professionnel. Le logiciel aide le joueur pathologique à guérir de lui-même et détecter quand est-ce qu’il doit sonner l’alerte sur sa consommation de jeu. Une façon bien meilleure de rééquilibrer sa vie quotidienne.
Pour parfaire leur initiative, les cantons romands ont également réuni les professionnels de la dépendance au jeu dans un seul site pour que les joueurs puissent y accéder plus facilement. Ainsi, les joueurs addicts peuvent entrer en relation avec des professionnels sur le site sos-jeu.ch.
1 sur 5 Romands sont accro au jeu
Concernant la dépendance au jeu, l’enjeu est tellement énorme dans les cantons romands. En effet, 20 % de cette population sont tous touchés par l’addiction au jeu, une pathologie qui peut provoquer des drames : suicide, faillite, dépression… L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe même la dépendance au jeu au même rand que l’addiction au tabac et à l’alcool.
En Suisse, 80 000 à 120 000 personnes sont accro aux jeux d’argent. Des gens qui reconnaissent qu’ils ont un problème. Selon l’université de Neuchâtel, l’addiction au jeu fait dépenser quelque 550 à 650 millions de francs aux Suisses.
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